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Raison d'être

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Une Maison de Culture est un écosystème vivant, apprenant, transdisciplinaire, dans lequel se cultive notre humanité, celle qui nous habite et celle qui nous relie. C'est un lieu de vie, un îlot de fraternité comme l'appelle Edgar Morin, un lieu de création et d'apprentissage. Un lieu où se cultiver et développer la qualité de ses relations.

Face aux défis inédits de notre époque, des menaces sur la biodiversité naturelle et humaine au déploiement effréné des technologies numériques et artificielles, de la sur-consommation, la captation de l'attention et la sur-stimulation jusqu'aux conflits et crises, nous faisons le choix de nous consacrer aux forces et au progrès de l'être humain.

Nous pensons que la qualité de la relation de l'Homme à lui-même est la source de toutes ses relations au monde (humaines, naturelles, systémiques,...). Nous pensons que les êtres humains, comme tous les écosystèmes, sont complexes et que seul un humain cultivé au sens noble et profond du terme pourra faire face à son temps et donner forme à notre avenir.

Nous nous consacrons à réfléchir, expérimenter, créer les conditions pour que puissent grandir des hommes et des femmes déployant leur potentiel et une vie intérieure, sachant se relier aux autres et au monde qui les entoure, capables d'envisager les questions de notre époque dans leur complexité avec discernement, ancrage et responsabilité, et aussi créativité, sensibilité et enthousiasme, qui aient la conscience de notre, désormais, communauté de destin.

La maison du Phare est un "prototype" qui a vocation à essaimer la notion de Maison de Culture.

 

A la question posée par François Busnel : "Dans le monde actuel, comment faire pour garder intacte notre capacité d'émerveillement ? " Christian Bobin a répondu :
Toujours ramener la vie à sa base, à ses nécessités premières : la faim, la soif, la poésie, l'attention au monde et aux gens. Il est possible que le monde moderne soit une sorte d'entreprise anonyme de destruction de nos forces vitales sous le prétexte de les exalter. Il détruit notre capacité à être attentif, rêveur, lent, amoureux, notre capacité à faire des gestes gratuits, des gestes que nous ne comprenons pas. Il est possible que le monde moderne, que nous avons fait surgir et qui, nous échappe de plus en plus, soit une sorte de machine de guerre impavide. Les livres, la poèsie, certaines musiques oeuvent nous ramener à nous mêmes, nous redonner des forces pour lutter contre cette forme d'éparpillement. La méditation, la simplicité, la vie ordinaire : voilà qui donne des forces pour résister. Le grand mot est celui-là : résister".

Christian Bobin

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